Au revoir, veaux, vaches, cochons…et lapins (c’est mignon les lapins !), la plus grande ferme de France a refermé ses portes, le 4 mars dernier.

Chez Small Planet, pour faire germer de nouvelles idées, on s’attache à régénérer nos réflexions par des mises au vert.

Par exemple, en prenant le temps de s’intéresser aux efforts des établissements financiers concernant la transition énergétique.

Lisez et respirez…

Écologie : les banques se mettent à la finance verte

Dans tous les secteurs, les acteurs de l’économie chassent le carbone.
Comment réorienter les flux financiers vers la transition énergétique et la lutte contre le réchauffement climatique ?

C’est le chantier de la finance verte, qui fût au cœur des discussions du premier One Planet Summit, ayant réuni 4 000 participants en France, le 12 décembre dernier, en présence d’Emmanuel Macron.

 

90 000 milliards de dollars pour limiter l’élévation de la température de la planète de deux degrés*. 

 

Lors de la présentation de son plan climat en juillet, le ministre de l’Écologie, Nicolas Hulot annonçait son ambition de « faire de la place de Paris le pôle international de la finance verte« .

Depuis plusieurs années, la France joue un rôle moteur sur le sujet.

Cocorico, la France est le deuxième plus gros émetteur des fameux « green bonds », ces obligations émises spécifiquement pour financer des projets de transition énergétique.

L’ONG Climate Bonds Initiative (CBI) a annoncé le mois dernier que les émissions de ce type de produit avaient dépassé pour la première fois la barre des 100 milliards de dollars.

L’hexagone est aussi à l’origine de la première émission d’envergure réalisée par un État, à hauteur de sept milliards d’euros.

Tandis que plusieurs grandes entreprises françaises (Engie, EDF, Icade ou SNCF réseau) ont également émis leur green bonds.

Mise en oeuvre d’un standard européen 

« Il existe un objectif de transparence pour être certain que ces produits ne soient pas utilisés dans une logique de « green washing ». La mise en oeuvre d’un standard européen, et, plus tard, mondial est encouragé. 
Une « obligation verte » peut être émise par des émetteurs variés : un État, une collectivité, une entreprise, à partir du moment où ces dernières financent une action écologique », explique Anne-Laurence Roucher, directrice du développement de Mirova, filiale de Natixis se consacrant à l’investissement responsable.

Les green bonds ont donc « un gros potentiel de développement et pourraient à terme représenter 5 à 10 % du marché obligatoire« .

Tous au vert ! 

Des mesures de labellisation des établissements financiers « éco-responsables » ont été annoncées et pourraient voir le jour d’ici quelques mois durant le sommet.

Une étude récente du WWF a montré que parmi tous les assureurs français, qui pèsent sept fois le budget de l’État français, un seul répondait réellement à cette exigence de transparence.

« Il est difficile pour les acteurs du monde de la finance de comprendre quel est l’impact exact d’un portefeuille sur le climat« , assure Anne-Laurence Roucher.

Dans la lutte contre le changement climatique, les banques françaises font plutôt figure de bons élèves.

BNP Paribas vient d’arriver en première place du classement de l’ONG ShareAction, le « chien de garde » de l’investissement responsable, suivie d’UBS et de HSBC. Deux autres établissements tricolores, Crédit Agricole et Société Générale, occupent les premières places des banques européennes en matière de reporting et de gestion des risques climat.

Alors, 2018, année de l’or vert ?

*source : rapport de la Commission mondiale sur le climat.

Crédit photo : Fotolia
Rédaction : Small Planet
Sources : JDD, www.oneplanetsummit.fr